Végétaliser la ville
La nature est essentielle à notre santé et notre bien-être: elle nous rafraichit en période de canicule, nous protège des inondations, améliore la qualité de l’air et contribue à lutter contre le dérèglement climatique. Elle peut atténuer le bruit, elle réduit le risque de développer certaines maladies, elle est source de détente et de jeu pour les enfants, et tant d’autres choses encore ! L’une des priorités d’Ecolo Mons lors de cette mandature a donc été de rendre cette nature accessible à tout un chacun.
Planter des arbres
Les arbres plantés améliorent la qualité de l’air et contribuent à lutter contre le dérèglement climatique. Un arbre peut capter jusqu’à 360 kg de CO2 / an et 20 kg de poussières et particules fines et son ombrage permet de diminuer considérablement la température durant une période de canicule. C’est pourquoi la politique d’Ecolo Mons durant cette mandature était de veiller à l’augmentation du nombre d’arbres sur le territoire, et plus particulièrement dans les zones les plus urbanisées et les zones d’extension immobilière.
Plan canopée
Elément central de notre plan Climat, le Plan Canopée est un projet qui vise à adapter les zones urbaines aux épisodes météorologiques extrêmes qui commencent à survenir, notamment les inondations et les canicules, en préservant et en développant la végétation et les zones perméables. Il repose sur la renaturation du territoire et comprend le boisement de parcelles et la végétalisation au sein des milieux urbains et ruraux (plantation et alignement d’arbres, désimperméabilisation, parcs urbains).
Si la végétalisation du territoire est déjà menée par des projets répondant à des besoins paysagers ou d’amélioration du cadre de vie, le plan canopée vise plus précisément à planifier la végétalisation pour atténuer les effets des ilots de chaleur urbains. Dans cette optique, une étude transversale a été lancée en 2023 pour qu’une plantation massive ait lieu sur les dix prochaines années. Cette étude permettra de faire l’inventaire la végétation existante sur le territoire et de mettre en évidence les espaces vulnérables aux effets d’ilots de chaleur. Ce projet de longue haleine permettra d’obtenir une canopée supplémentaire d’arbres matures d’ici une vingtaine d’années.
Plan de (re)plantations d’arbres
Le patrimoine arboré sur le territoire de la Ville est assez important. Cependant, ce patrimoine subit les affres du temps : beaucoup d’arbres ont peu à peu disparu sans nécessairement être remplacés, en raison d’attaque par les sels de déneigement, de racines détruites lors de travaux, de tailles inadaptées, des accidents de circulation, des champignons et bactéries… Pour préserver ce patrimoine essentiel à la biodiversité et à la lutte contre le dérèglement climatique, un plan de replantation a été mis en place. Il consiste à remplacer les arbres manquants le long des voiries, mais aussi à renouveler les arbres dont le mauvais état sanitaire est trop avancé pour garantir la sécurité du domaine public. En effet, pour garantir l’augmentation de notre patrimoine arboré de manière optimale, ciblée et pérenne, il ne suffit pas de « planter pour planter ».
Il faut mettre au point des stratégies pour anticiper les besoins, planter le bon arbre au bon endroit, anticiper son arrosage, repenser l’élagage. Ce plan permet donc d’organiser le processus de plantation par phases et par zones. 200 nouveaux arbres sont plantés en moyenne chaque année, et un jeune plant doit être arrosé pendant 2 ans pour garantir sa pérennité. Il faut donc réaliser un suivi régulier des nouvelles plantations, et le service technique et en cours d’acquisition de deux cuves d’arrosage de 5000 litres.
Le choix des arbres est étudié afin d’éviter les erreurs du passé et de garantir l’entretien adéquat dans les années à venir. En effet, le choix des essences d’arbres plantés n’a pas toujours été idéal, les gabarits des arbres adultes s’intégrant mal aux impératifs de gestion de voiries. Taillés fréquemment afin d’éviter des soucis de circulation ou les obstructions de trottoir, ces arbres se fragilisent. Pour éviter cet écueil, il est impératif de choisir le bon arbre à la bonne place.
Les méthodes d’élagage sont également repensées ; des arbres ont subi, il y a longtemps, des tailles radicales qui empêchent une repousse équilibrée de l’arbre, qui ne sait plus soutenir le poids de longues branches et représente un danger pour l’espace public. Ces tailles sévères doivent donc être répétées. Pour les nouvelles plantations, les services de la Ville optent pour une taille de formation et d’accompagnement afin d’amener l’arbre à s’intégrer à son environnement afin de le conserver le plus longtemps possible.
Les nouveaux parcs
La Ville de Mons est dotée de nombreux parcs : jardin du Mayeur, parc du Beffroi, du Waux-Hall, du Chanoine Puissant à Mons, parc du Joncquoy à Ghlin, jardins du château d’Havré, parc de Jemappes et parc de la cascade d’Hyon.
Afin d’offrir plus d’espaces verts de proximité à tous les montois, pour lutter contre les ilots de chaleur et préserver la biodiversité, il était nécessaire de créer plus d’écrins de verdure sur notre territoire. Les choix effectués pour leur localisation sont stratégiques. En effet, il est essentiel de végétaliser les quartiers les plus urbanisés, où les habitants ont le plus besoin d’accès à la nature. De plus, il est important de choisir des emplacements adaptés, qui permettront aux nouveaux espaces verts de s’épanouir et de remplir leurs fonctions. Les subsides obtenus via la Politique intégrée de la Ville en Wallonie, les fonds européens FEDER et les « enjeux métropolitains » de la Région wallonne sont déterminants pour pouvoir financer ces nouveaux espaces verts.
Pour le Centre de Mons, le Jardin des Expositions va s’étendre sur une superficie de 2,8 hectares, sur un terrain longeant la Haine entre la gare et le centre commercial des Grands Prés. Le Jardin des Expositions comprendra plusieurs aires de jeux, un espace de work-out ou encore un plan d’eau. Une voie pour mobilité douce traversera le site en longeant l’avenue des Bassins. Agrémenté de plantations, le Jardin des Expositions est amené à offrir un lieu de verdure et de convivialité dans un quartier en pleine mutation.
Un nouveau parc situé au niveau du CPAS de Mons (rues Lamir et Bouzanton), sera aménagé et ouvert au public. Il permettra de créer un maillage d’espaces de respiration dans ce contexte urbain dans le périmètre de la place Nervienne, rénovée et conçue pour être un espace de rencontre.
Jemappes, fortement urbanisé, est un lieu d’action prioritaire ; deux chancres très bétonnés vont disparaitre et seront transformés en parcs. L’ancien Aldi de Jemappes est bordé par de l’habitat au sud et à l’ouest : le grand parc qui remplacera ce chancre jouera le rôle d’écran végétal et offrira un espace public bienvenu dans ce quartier densément peuplé. Le second parc sera créé à la place du chancre situé derrière l’école Notre-Dame. D’autres endroits de Jemappes feront l’objet d’une verdurisation : place de la Perche, place de l’Attaque, rue du Marché, place de la Citadelle et place du Coq.
A Cuesmes, la rénovation du Hall omnisport va aussi permettre l’émergence d’un véritable parc urbain accueillant différents équipements voués à favoriser le lien et la cohésion sociale à quelques dizaines de mètres de la place. Le parc de la « Ferme Cuche » près de la Place de Cuesmes, et l’angle du carrefour formés par les rues Vandervelde et du Chemin de Fer seront également réaménagés.
Rappelons en outre que les projets de cimetière nature et le plan communal de développement de la nature contribuent aussi à profiter de plus de nature en ville.
Pour plus d’information, consultez la fiche « Protéger la nature et la biodiversité »
Intégrer les plantations dans les projets
La gestion de l’espace public et de l’espace urbain de façon plus générale nécessite d’équilibrer les différentes fonctions urbaines et de concilier des enjeux parfois concurrents : déplacements, logement, espace vert, commerces, loisirs. Ces différents besoins font l’objet d’arbitrage dans le cadre des permis délivrés par les autorités communales et régionales et dans les projets menés par la ville.
A Mons, le service Urbanisme met tout en œuvre pour que les arbres soient préservés lors de nouveaux projets, veillent à ce que des espaces verts soient créés, des arbres plantés, et n’hésite pas à imposer des charges urbanistiques en ce sens aux nouveaux promoteurs. Les services techniques également veillent à verduriser les ouvrages mis en place par la Ville lorsque c’est possible : aménagement de voiries arborées, verdurisation des cours d’école, grandes rénovations ou projets des bâtiments…
Participation citoyenne
Chaque année, aux alentours de la Sainte-Catherine, période propice à la plantation d’arbres, se déroule la Semaine de l’arbre. La Ville de Mons, avec la collaboration du Plan communal de Développement de la Nature (PCDN) et le soutien de la Région wallonne par le subside BiodiverCité, organise une distribution gratuite de plants d’arbres ouverte à toutes et à tous. De nombreuses essences différentes sont disponibles et une équipe présente sur place prodigue des conseils afin de garantir « le bon arbre à la bonne place », les bonnes techniques d’arrosage…
La Ville de Mons a aussi mis en place le projet « Une naissance, un arbre » permettant à chaque famille enregistrant la naissance d’un enfant au service Population de la Ville de Mons de recevoir un plant d’arbre. Avec en moyenne 1000 naissances chaque année à Mons, cette opération a elle aussi un impact plus que symbolique sur la végétalisation du territoire.
Ecolo Mons a également porté une attention particulière au recensement et à la conservation des vergers du territoire. En effet, les vergers fournissent de nombreux services à l’écosystème (production de nourriture, régulation du climat, refuge pour les insectes pollinisateurs, espace récréatif…). Ils jouent également un rôle paysager et patrimonial. Malgré ces nombreux avantages et la volonté croissante des citoyens de consommer local et sain, on constate un déclin des vergers traditionnels « à hautes tiges » et une méconnaissance du patrimoine fruitier sur la région montoise. C’est pourquoi des actions à l’échelle locale sont mises en place pour préserver ce patrimoine vivant et favoriser son renouvellement. Des citoyens se sont mobilisés autour de cette thématique et ont proposé la plantation d’un verger conservatoire qui pourrait, à long terme, donner naissance à un véritable réseau de conservation.
En partenariat avec le réseau « Cœur du Hainaut 2050 » et des étudiants de l’UMons et de la Haute Ecole Condorcet de Ath, un « inventaire du patrimoine fruitier » et des variétés fruitières locales a été réalisé. Des ateliers traitaient également de la conservation des variétés anciennes et des bonnes techniques de taille d’arbres fruitiers.
Végétalisation des façades
Cette action s’inscrit dans un cadre global d’embellissement de la ville, permettant le développement d’un maillage urbain vert, l’enrichissement de la biodiversité, l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction de l’empreinte écologique des quartiers et du phénomène de chaleur des îlots urbains.
Le service Urbanisme de la Ville, en partenariat avec le service Environnement, a élaboré un règlement visant à inciter les propriétaires privés à végétaliser leurs façades. Concrètement, ce règlement prévoit l’octroi d’une prime de 50 euros (sous conditions), par la Ville, permettant aux Montois de financer l’achat des plantations et du terreau. Ce projet vous permet de « privatiser » la partie d’espace public que le citoyen végétalise et embellit selon ses propres goûts.