La Ville se prépare à l’arrivée de voitures partagées en libre-service
La voiture partagée rencontre de plus en plus de succès. La voiture reste un moyen de transport indispensable mais son utilisation tend à évoluer surtout dans les plus grandes villes où l’offre de modes de transports alternatifs est plus développée.
Beaucoup de personnes renoncent aujourd’hui à posséder un véhicule et tous les frais qui vont avec et préfèrent louer une voiture pour de courtes utilisations, au besoin. Dans beaucoup de familles, la voiture partagée remplace désormais la deuxième voiture du foyer.
Car l’offre ne cesse de se développer et de se diversifier : le système le plus connu et le répandu en Belgique consiste en la mise à disposition des voitures dans des stations fixes et clairement identifiées. La voiture doit donc être déposée au même endroit en fin de course. En Belgique, l’opérateur le plus connu est dans aucun doute Cambio. Mais désormais, de plus en plus d’opérateurs proposent des voitures en free floating ou en libre-service : les voitures disponibles à la location ne sont pas garées à une station fixe mais peuvent être garées partout sur le territoire de la ville.
Leur emplacement peut très facilement être repéré grâce à une application ou sur internet. A Mons, la demande est clairement en hausse. Cambio, présent depuis 10 ans sur le territoire et qui propose actuellement 6 stations, présente des chiffres très positifs, surtout depuis le COVID : une augmentation de 20% en moyenne ces deuxdernières années et l’estimation du même type d’augmentation pour les 2 prochaines années. Ces prévisions amènent l’opérateur à souhaiter augmenter son offre de 4 à 6 voitures supplémentaires. C’est ainsi que 2 voire 3 nouvelles stations verront le jour dans les prochains mois (Lido, place des Martyrs et un troisième lieu reste à valider).
Face à cette évolution, la Ville de Mons a adopté en juin dernier un règlement organisant l’agrément des opérateurs de voitures partagées sur emplacements dédiés permettant d’encadrer l’activité de Cambio mais aussi d’autres éventuels opérateurs proposant des voitures avec stations fixes. Mardi prochain, le Conseil
communal aura l’occasion d’adopter également une charte encadrant la mise à
disposition de voitures en free floating libre-service.
Pour Charlotte De Jaer, échevine en charge de la Mobilité à Mons, « le développement des véhicules partagés est un enjeu important pour réduire l’emprise de la voiture individuelle et donc la pression du trafic automobile sur le territoire de Mons. Le marché est en pleine évolution, il est important que la Ville de Mons soit à même d’accompagner cette évolution pour pouvoir encadrer au mieux ces activités et les adapter aux besoins des Montois ».
Les voitures partagées en libre-service ou free floating fonctionnent grâce à une application ou via un site internet : la personne identifie très rapidement le véhicule qui se trouve au plus proche. Une réservation est possible jusqu’à minimum 15 minutes à l’avance (endéans les disponibilités de véhicules). A la fin de la course, l’utilisateur est libre de rendre la voiture à un autre point que le point de départ. Cela implique qu’une voiture louée Bruxelles puisse en fin de trajet être déposée à Liège ou à Mons, ce qui offre évidemment une flexibilité d’utilisation inédite jusqu’ici.
« Nous avons déjà été contactés par une société intéressée par le marché montois, la société Poppy qui souhaite venir s’implanter avec 35 véhicules. Nous savons que d’autres sociétés sont susceptibles de vouloir venir à Mons, une ville génératrice de déplacements et d’activités économiques importantes, » développe Charlotte De Jaer.
À Bruxelles, trois opérateurs proposent actuellement des voitures sur stationnement réservé: Cambio, Get Around et Clem. Trois opérateurs proposent des voitures en free floating ou libre service : Poppy, Miles Mobilité et Green Mobility. A Liège, au système Cambio est venu s’ajouter il y a quelques mois l’offre de voitures en free floating par la société Poppy.
La charte à l’ordre du jour du Conseil de mardi vise à encadrer cette nouvelle activité de manière temporaire pendant une période test de 1 an. A la fin de celle-ci, un règlement intégrant les adaptations mises en évidence pendant la phase test devra être adopté de manière plus pérenne.