Budget. « Un bon socialiste est un écologiste ». Et dans les faits ?
« Un bon socialiste est un écologiste » nous a, d’ores et déjà, prévenu le bourgmestre en même temps que l’envoi des documents.
Du coup, le groupe Ecolo avait vraiment hâte de lire le budget communal dans lequel nous allions certainement retrouver la trace de cette noble ambition.
Et ce, d’autant plus que le parti socialiste siège avec le cdH (oui, ça existe encore des majorités ps-cdH) dont le président de parti a clamé que « l’écologie est très importante pour notre formation politique ».
Quelle ne fut donc notre surprise de constater à la lecture du budget qu’il n’en était rien et qu’une fois de plus, la ville va s’endetter vis-à-vis des générations futures tant d’un point de vue financier qu’environnemental.
– Près de 4 millions sont prélevés dans les réserves. Les écologistes ne sont pas pour l’austérité budgétaire à condition que le prélèvement des réserves serve à des investissements utiles aux générations futures, à la planète et au portefeuille des Montois. Hélas, il n’en est rien.
– Malgré les accords de Paris, malgré l’augmentation de la facture énergétique de la ville d’année en année, malgré l’existence d’un plan pour réduire les émissions de CO2, malgré le fait que tous les postes budgétaires d’énergie sont en hausse… Pratiquement rien n’est fait en matière d’économie d’énergie.
Pourtant, les retours sur investissements sont rentables, pour 1€ investi : c’est 2€ de gagnés en 25 ans et ce, sans compter l’augmentation du prix de l’énergie.
S’il y a bien un symbole qui représente la politique énergétique de la ville de Mons, ce sont les serres communales qui coûtent chaque année 53.000€ aux Montois pour chauffer des serres, fenêtres ouvertes !
Et dire que certaines écoles sont si mal isolées que les enfants doivent garder leurs manteaux en classe…
– En matière de mobilité, la part belle est encore et toujours faite à la voiture. Un quart des investissements communaux le sont pour un parking ! (15 000 000 €).
Des investissements sont prévus pour les trottoirs il est vrai, mais sans stratégie globale pour encourager les Montois à se déplacer à pied pour de petites distances. D’autant que plus du double est dépensé pour l’intra-muros par rapport au grand Mons.
En matière cyclable, c’est un peu mieux, ça passe de ridicule à insuffisant, insuffisant pour vraiment mettre en selle le vélo comme premier mode de déplacement pour les distances inférieures à 10 km. En ce qui concerne les bus, bien sûr la ville n’est pas à la manœuvre mais constatons tout de même que les 186.000 € qu’elle dépense annuellement pour les circuits intra-muros ne semblent pas désengorger les entrées de ville et qu’aucune évaluation n’en est faite. A quand un vrai parking de délestage sécurisé ? On ne sait pas s’il arrivera un jour, un peu comme pour la gare.
– En matière de propreté publique, les investissements en prévention restent insuffisants, 30.000 € pour des poubelles et 2.000 € pour des poules, alors qu’on continue à débourser 535.000 € pour nettoyer les crasses des malotrus.
On dit qu’on va augmenter les sanctions mais en analysant le budget, nous constatons qu’on a prévu le même nombre d’amendes que l’an passé.
Enfin, comment allons-nous savoir si leurs politiques sont bonnes puisque nous n’avons aucun instrument pour les mesurer : dépôts sauvages et poubelles publiques finissent dans les mêmes bennes.
Alors, les paroles c’est bien, mais les actes c’est mieux, en commençant par chez soi !