Première marche exploratoire des écologistes montois

Publié le 31 octobre 2017
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« Le droit à la ville, c’est la capacité à participer activement, c’est-à-dire faire valoir son point de vue et ses besoins concernant le cadre urbain, la qualité des transports, la gestion urbaine, et circuler librement, c’est pouvoir être dehors, en toute sécurité, partout dans la ville, de jour comme de nuit, pour se promener ou pour des raisons utilitaires. Le droit à la ville est un droit essentiel pour la citoyenneté et l’égalité. »

Les écologistes montois ont fait leur première marche exploratoire.

Une marche exploratoire vise à analyser un lieu défini (ici les lieux de sortie du centre-ville un vendredi soir) afin d’y repérer les points forts et faibles qui font que l’on s’y sent en sécurité, ou qui au contraire renforcent le sentiment d’insécurité.

La marche a consisté à partir de la rue de la Clé, emprunter la rue d’Havré et prendre la rue de la Seuwe pour rejoindre l’Âne Barré. Ensuite, passage par la Grand Place vers la place de Bootle (endroit de parking) en empruntant la rue du Miroir. De la place de Bootle nous avons rejoint la place du Parc (également lieu de parking) via la rue Verte et la rue des 4 fils Aymon puis la rue du Parc (beaucoup de kots). Nous avons ensuite emprunté la rue du 11 Novembre puis la rue d’Enghien. Nous avons enfin rejoint la Grand Place via le jardin du Mayeur puis le Marché aux Herbes via la rue de la Coupe.

Quelques enseignements

– Stratégie d’évitement : de nombreuses jeunes femmes présentes dans le groupe utilisent des stratégies d’évitement pour ne pas passer par les rues qu’elles estiment dangereuses. Ainsi, elles préféreront faire un détour plutôt que d’emprunter la rue de la Seuwe pour rejoindre l’Âne Barré ; aucune n’emprunterait la rue du Miroir seule une fois la nuit tombée, ne parlons même pas de la cour du Levrier Noir etc. Ces stratégies d’évitement peuvent s’avérer problématiques car les détours et évitement, s’ils sont trop nombreux ou si les personnes ne sont pas en bonne santé, finissent par restreindre l’accès à tout un quartier comme par exemple ici le centre-ville le soir.

– Luminosité : les éclairages en centre-ville (quand il y en a) et dans les rues empruntées ont été observé comme étant de qualité (la lumière est forte et dirigée vers le trottoir). Malheureusement certaines ampoules sont cassées (notamment place Bootle et rue des 4 fils Aymon) ou d’autre cachées par la végétation. Les rues commerçantes où les enseignes sont illuminées sont jugées plus sécurisantes.

– Crasse : les endroits sales, notamment ceux dans lesquels des malotrus urinent sont fortement insécurisants. Si on peut y commettre des incivilités, l’impression est qu’on peut aussi y commettre d’autres actes comme des agressions. C’est notamment le cas avec l’ilôt de la Grand Place, les bulles à verre place de Bootle, etc.

– Entrée de ruelle, de garage, etc : les entrées de ruelle, certains renfoncements et certains garages donnent une impression de noir total tel qu’on peut aisément imaginer que quelqu’un s’y cache. Quand un éclairage doit être mis dans les rues, il faut être attentif à le mettre à ces « entrées ».

– Arrière de l’église sainte Elisabeth : l’arrière de l’église sainte Elisabeth rue de Nimy est considéré comme largement insécurisant, notamment la petite placette autour de la statue de Leopold II. Cela est du à l’obscurité autour de la statue, à la végétation mal entretenue, etc.

Les écologistes déposeront une interpellation au conseil de police pour que des marches exploratoires soit organisées fréquemment et pour que les points noirs relevés soient résolus.