L'avenir du MICX et des infrastuctures culturelles à Mons

Publié le 25 avril 2017
Rédigé par 
Frédéric Hambye

Le Groupe Ecolo Mons apprend via la presse la volonté de la société Artexis, Gestionnaire du très coûteux MICX, de se défaire de l’outil.  Officiellement comme justification classique, la société Artexis utilise le fait de vouloir se recentrer sur son métier de base, mais la perte de plus de 190.000 € enregistrée en 2016 fait penser que les motifs sont autres.

Après les scandales des salaires mirobolants du gestionnaire du Manège, rebaptisé mars comme les bateaux maudits, des licenciements de masse qui ont suivis Mons 2015, le salaire de 120.000 € pour un 2/5 temps du gestionnaire de Mons Expo, par ailleurs trésorier du Parti Socialiste, du fonctionnement comateux des musées et infrastructures héritées des 70.000.000 € investis pour Mons 2015, de la fermeture de l’Alhambra, de la concession du Théâtre de Mons à un privé, ce départ est le point d’orgue de ce qui ressemble à une descente aux enfers.

La Majorité PS-CDH, et précédemment la majorité PS-MR ont fait et font encore la preuve de leurs pratiques critiquables en matière salariale et de leur incompétence et incurie à pérenniser ce qui peut l’être encore de Mons 2015.

Au delà des positionnements idéologiques simplificateurs qui voudraient utiliser des recettes néo-libérales qui n’ont jamais créé que des déserts culturels, Ecolo Mons voudrait tirer une analyse de ce qui concrètement fonctionne à Mons après 2015: La Guinguette littéraire à la Maison Losseau, les Jardins Suspendus et Arsonic.  Ces projets ont en commun:

  • Un groupe de citoyens qui portent un projet fort, non induit du haut par le pouvoir en place et qui leur tient à coeur, souvent par passion et souvent bénévolement.
  • Un partenariat avec le public pour le maintien d’une activité dans ces lieux.
  • Une autonomie dans la gestion quotidienne.
  • Une approche avec peu de moyens et un soutien partiel financier par le public.

Ecolo propose donc que l’on tire la leçon de ces succès et d’en généraliser la formule.

  • Favoriser la création d’Asbl reprenant individuellement les différents lieux abandonnés après Mons 2015 via un appel à projet largement médiatisé en et hors Ville de Mons.
  • Rassurer les candidats repreneurs sur leur autonomie et le caractère apolitique de la démarche.
  • Définir avec ces asbl une programmation minimale annuelle et un plan pluriannuel.
  • Doter ces asbl de moyens humains et financiers minima pour assurer l’entretien des lieux.
  • Faire gérer ces asbl par un conseil d’administration apolitique (150 € de jeton de présence maximum par CA) et une assemblée générale composée à 60% de citoyens et à 40 % de représentants de tous les partis représentés au conseil communal.
  • Définir et publier en toute transparence un cadre salarial raisonnable commun à ces asbl avec une partie variable dépendant des résultats.
  • Créer une structure chapeau unique comprenant, un comptable également chargé de la réconciliation des comptes et du reporting auprès du Conseil Communal, un responsable marketing et un support secrétarial.
  • Un Advisory Board artistique pour chacune de ces structures, composé de personnalités reconnues dans la spécialité que souhaite développer dans les lieux le Conseil d’Administration et qui se rassemble de façon régulière.

De cette façon, en permettant aux citoyens de se réapproprier avec sérénité et sans folie des grandeurs ces infrastructures aujourd’hui menacées, en y associant des noms reconnus, et en investissant des moyens pour permettre l’optimalisation des ressources, la ville de Mons pourra créer un écosystème vertueux d’économie culturelle à Mons.

Merci de l’attention que vous prêterez à la présente.

Frédéric HAMBYE