La décision de la Banque ING de procéder à un licenciement collectif

Publié le 11 octobre 2016
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La crise financière avait déjà mis mis en lumière l’irresponsabilité de certains acteurs financiers qui recherchent à maximiser « à tout prix » les bénéfices des actionnaires au mépris de l’intérêt général mais également, en cas de crash, des finances publiques.

Le plan de restructuration et de licenciement collectif présenté en ce début octobre par la banque ING, alors que celle-ci a distribué au cours des 5 dernières années, 7,2 milliards de dividendes à sa maison mère hollandaise tout en bénéficiant des aides publiques généreuses de l’État fédéral, comme les intérêts notionnels ou les réductions de cotisation sociale est particulièrement choquant. On ne peut accepter que les travailleurs servent une nouvelle fois de variable d’ajustement et que les plus grandes sociétés spolient ainsi les intérêts économiques et sociaux de la Belgique, laissant aux pouvoirs publics et à la sécurité sociale la charge et la responsabilité d’en assumer les conséquences.

Beaucoup de citoyens, d’associations et de mandataires politiques ont déjà réagi face à cette situation, en décidant de changer d’opérateur bancaire.

La ville de Mons ne peut être complice d’une pareille entreprise et doit elle-même transformer son indignation en des actes concrets, rappelant son attachement à un modèle bancaire plus durable et plus respectueux des travailleurs.

Proposition de Motion

Vu l’annonce d’ING Belgique de fermer une agence bancaire sur deux,

Vu le cynisme d’ING Belgique avec son intention de procéder à près de 3.500 licenciements secs alors qu’elle a distribué près de 7,2 milliards de dividende au cours des cinq dernières années,

Vu le manque déjà criant d’agences bancaires dans les villages du grand Mons,

Vu la volonté déclarée du Bourgmestre de la Ville de Mons de sanctionner les « licenciements boursiers »

Attendu que le Ville de Mons a contracté à plusieurs reprises des emprunts auprès de la banque ING,

Attendu que la Ville de Mons est garant d’emprunts contractés par des intercommunales auprès de la banque ING ; notamment le centre hospitalier Ambroise Paré,

Attendu que la Ville de Mons est garante d’emprunts contractés par des ASBL auprès de la banque ING, notamment l’espace de coworking Connexion

Le Conseil communal:

Marque son soutien à l’ensemble des travailleurs touché par cette mesure,

Demande au Collège de placer la banque ING sur une liste noire et de ne pas faire appel à ses services pour de futurs contrats et emprunts,

Demande au Collège d’élaborer un cahier des charges type en vue de nouveaux emprunts qui permettrait d’exclure du marché des banques au comportement éthiquement, socialement ou environnementalement irresponsable,

Demande au Collège d’étudier les possibilités pour la Ville de Mons, ainsi que pour les intercommunales et asbl pour lesquelles elle est garant d’emprunt, de se désengager des emprunts en cours conclus avec ING et de réaliser de nouveaux marchés publics pour ses emprunts bancaires en cours,

Demande au Collège en général et à l’échevin des Finances en particulier d’avoir une attention particulière à la disparition d’agences bancaires dans les villages du grand Mons, alors que la fracture numérique reste criante, et de s’assurer, via des contacts avec des représentants du secteur bancaire du maintien d’au moins une agence par village.