Mons commune pilote pour la réduction du temps de travail? Ecolo y est favorable
Ecolo se réjouit d’apprendre que le chef de file du mr montois va déposer une motion visant à appliquer réellement la réduction collective du temps de travail à la Ville de Mons.
En effet, les écologistes ont aussi trouvé que la proposition de début de semaine du parti socialiste manquait de corps.
Par contre, les écologistes se distinguent fondamentalement des propos du libéral puisque nous croyons fermement à la réduction du temps de travail comme piste d’avenir. Là où les libéraux pensent qu’il faut travailler plus pour gagner plus, nous pensons qu’on peut travailler moins pour vivre plus et travailler tous.
La redistribution du temps de travail telle que nous la proposons contribuerait à la création de nouveaux emplois, à une amélioration de la qualité du travail et à une meilleure distribution des richesses sans accentuer la pression sur les ressources naturelles. Elle peut également permettre aux travailleurs de développer leur sphère personnelle, de profiter de plus de temps libre, pour profiter de leur famille et de loisirs, mais aussi, s’ils le souhaitent, pour s’impliquer de façon citoyenne, participer à des modes de production et de consommation plus durables (repair café, potagers,parc géré par les citoyens…) ou lancer leur propre projet économique, social ou culturel.
Dès lors nous nous réjouissons de voir que Mons pourrait se positionner comme pilote!
Le temps de travail au sein de la ville si elle décidait de passer à cette formule après concertation sociale interne est fixé à une moyenne de 4 jours et 32 heures par semaine, sans perte de salaire. Le temps de travail peut être réparti sur une période plus longue que la semaine, en accord avec le travailleur.
Une embauche compensatoire de minimum 50 % (y compris par augmentation du temps de travail des travailleurs à temps partiel au sein de l’entreprise) serait mise en place.
La mesure serait compensée financièrement via un recyclage des baisses de cotisations sociales et un budget équivalent à l’activation des allocations de chômage pour les emplois nouveaux créés.
Concrètement à Mons, si après concertation sociale, les travailleurs décidaient de réduire leur temps de travail à 4/5 temps sans perte de salaire, et que la Ville embauchait de façon compensatoire 170 personnes, une économie de 2.040.000€ serait réalisé par l’assurance chômage . Celle ci devrait être réinjecté dans les finances de la ville pour compenser cette embauche.
Le reste du coût par la Ville (augmentation barémique par rapport à l’allocation chômage et cotisation patronale) serait financé par une baisse des cotisations sociales de 35 % à 25 %.
En effet, la politique actuelle du gouvernement fédéral qui vise à réduire les cotisation patronales sans obligation de création d’emplois est désastreuse et doit être réorientée vers la création d’emploi de qualité.
Notons par ailleurs que le Ville de Mons verrait un effet retour supplémentaire par la hausse de personnes participant à l’IPP par cette embauche compensatoire de près de 350 000€.
Évidemment, les manettes sont partagées entre MR (au gouvernement fédéral) et la majorité à Mons et on voit déjà venir l’éternel et épuisant débat montois de « c’est la faute à qui » entre les 3 partis traditionnels.
Nous proposons donc, en attendant une volonté de la part du MR au fédéral, de suivre l’exemple de Floreffe qui dès 2003, dans une majorité où participait ecolo, est passé à la semaine des 35 heures pour l’ensemble de ses travailleurs, sans perte de salaire avec une partie d’embauche compensatoire.
Cette proposition est née de la concertation sociale et aujourd’hui, pas un seul travailleur de la commune ne souhaiterais revenir en arrière.
La majorité doit donc mettre la réduction du temps de travail sur la table de la concertation sociale à Mons et aller avec les représentant du personnel voir comment elle fut mise en application à Floreffe il y a déjà dix ans.
Il semble donc que s’il y a un frein à la réduction collective du temps de travail au sein de la Ville de Mons, celui-ci ne soit pas financier comme le prétend le chef de groupe MR mais bien politique.
Nos craintes sont grandes qu’il y ait un manque de volonté de la majorité dont on sait que le partenaire cdH est contre; sa chef de file au sein de l’arrondissement ayant déclaré que cette proposition était grotesque et visait à vendre du rêve aux travailleurs.
Situation initiale | |
Nombre de travailleurs | 1700 |
Durée hebdomadaire de travail | 38 |
Salaire mensuel moyen | 2800 |
Cotisations patronales directes | 34,70% |
Masse salariale annuelle payée par les employeurs | 66.398.600 |
Cotisations sociales | 21.472.360 |
Total | 87.870.960 |
Coût moyen par travailleur pour les employeurs | 51.689 |
Recettes perçues par l’ONSS | 21.980.130 |
Travailleur | 507.770 |
Employeur | 21.472.360 |
Réduction à 32 heures payées 38 | |
Compensation | 50% |
Embauche compensatoire | 170 |
Masse salariale annuelle payée par les employeurs | 71.577.691 |
Cotisations sociales | 1.353.864 |
Total | 72.931.555 |
Différence de masse salariale avec la situation initiale | -14.939.405 |
Réduction structurelle des cotisations sociales | -14.939.405 |
Cotisations sociales à payer par l’employeur (pour situation =) | 16.293.269 |
Taux moyen | 24,43% |
Recettes perçues par l’ONSS | 1.501.571 |
Travailleur | 547.939 |
Employeur | 953.631 |
Perte de recettes pour l’ONSS | 20.478.559 |
Coût moyen par nouveau travailleur ONSS | 120.462 |
Coût moyen travailleur ONSS | 10.951 |
Réduction des dépenses de chômage | 2.040.000 |
Cotisations IPP sur les nouveaux salaires | 485.139 |
Perte de recettes pour l’ONSS (si financement alternatif) | 17.953.420 |
Coût moyen annuel par nouveau travailleur pour l’ONSS | 105.608 |