La définition d’un plan d’action, d'un échéancier et d'investissements en faveur de la mobilité douce

Publié le 12 septembre 2016
Rédigé par 
Catherine Marneffe

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins

Concerne : Demande d’interpellation lors du conseil du 13 septembre 2016 concernant la définition d’un plan d’action, d’un échéancier et d’investissements en faveur de la mobilité douce.

En automne dernier, nous vous interpellions sur la nécessité de mettre en place un plan d’action digne de ce nom en faveur de la mobilité douce. Si la réalisation d’un plan communal de mobilité est bien en cours et devrait donner un cadre général pour l’ensemble des moyens de transport, de nombreux éléments problématiques et des besoins d’investissements ont déjà été largement identifiés. Les montois ne peuvent pas attendre encore une législature de plus pour enfin voir des investissements massifs dans la mobilité douce alors que de nombreuses villes ont déjà largement montrés l’exemple de l’efficacité de tels investissements.

Depuis 2012, nous demandons de manière répétés à la majorité montoise PS-MR-CDH d’améliorer la sécurité et le confort des pistes cyclables, chemins et trottoirs, en travaillant sur 3 axes:

  • Connexion des itinéraires piétons et cyclistes en aménageant les liaisons manquantes
  • Continuité des infrastructures cyclistes dans un rayon de 5 km autour du centre ville
  • Qualité, entretien et accessibilité des infrastructures piétonnes et cyclables.

Nous avons pu noter certaines avancées:

  • la mise en place de potelet rue des Compagnons pour sécuriser les écoles du Sacré-Coeur et de St Stanislas
  • le prolongement de la piste cyclable sur la petite ceinture entre la rue de la Boulangerie et le bas de la rue de Bertaimont (accord de la ville mais coût pris en charge par le SPW).

Néanmoins, chaque mètre de trottoir ou de piste cyclable concédé, semble vous demander des efforts insupportables, alors que, d’autre part, les suppressions de chemins, fermetures de connexions se succèdent, rendant finalement le bilan négatif en faveur de la mobilité douce.

Pour la rentrée 2016, nous vous demandions des avancées pour des points ciblés:

  • La réouverture du chemin de hallage du Grand Large à hauteur de l’ADEPS
  • La connexion entre la gare d’Obourg vers le RAVEL
  • La connexion entre la gare de Jemappes et le hallage le long de la Haine
  • La connexion directe et sécurisée entre le RAVEL et la caserne de Ghlin
  • La connexion entre la rue de la barrière à ghlin vers zoning géothermia
  • Des passages pour piétons à hauteur des arrêts de bus de l’entité sur les grands axes routiers (ex : sur le route d’Ath avant le bois des Dames)
  • Une piste cyclable continue sur tout la Grande Voirie (rue des Arbalestriers,des Arquebusiers, Rue des Barbelés, Rue du Grand Jour) et sur les allées latérales du Ring, notamment boulevard Churchill, Boulevard Charles Quint
  • La mise en place d’aménagements préventifs autour de l’ensemble des écoles de l’entité, notamment autour de l’école Saint Joseph à Hyon et de l’école des Ursulines où, malgré nos demandes, les trottoirs de l’avenue du Tir restent squattés par les voitures au moment des sorties d’école
  • L’installation de mobilier urbain type U renversé devant chaque zone prioritaire (école/lieux publics/institutions…)
  • Un accès digne de ce nom à la gare soit disant multi-modale
  • Un itinéraire continu sur au moins un axe vers Cuesmes, Jemappes, Hyon, Nimy, St-Symphorien, Havré, Spiennes, Ghlin
  • La mise en place de bande de confort dans les rues pavées du centre ville
  • Le marquage des pistes cyclables : boulevard Kennedy (entre l’avenue du Tir et l’avenue Maistriaux), plaine de Nimy (avenue Maistriaux sur les deux allées latérales), rue Emile Vandervelde, Avenue du Tir et rue Grande à Maisières (pour laquelle j’attend toujours les résultat du test de mise à deux bandes)
  • La réfection de l’accès souterrain de Ghlin vers les Grands Prés et la connexion avec le réseau cyclable à hauteur d’Imagix
  • Un système d’amendes administratives contre le stationnement sauvage sur les emplacements PMR, les trottoirs, les pistes cyclables

Pouvez-vous donner des réponses concrètes pour les différents points évoqués (sans botter en touche, en reportant la responsabilité vers d’autres niveaux de pouvoir, ceux-ci étant autour de la table en commission vélo)? Pourriez vous, par ailleurs, fixer un échéancier avec vos services et avec vos partenaires de la commission vélo, avec les budgets assortis?

Si la mobilité douce est réellement une de vos priorités, il faut se donner les moyens de ses ambitions. Pour voir évoluer significativement la mobilité douce, il faut investir au minimum 10 euros par an et par habitant dans les infrastructures (cf. étude Pollec ). A titre d’exemple, la ville d’Amsterdam investit 30 euros par an et par habitant. On est très loin du compte à Mons!!!! Quand envisagerez vous de dégager de vrais budgets dans ce domaine? Car, il faut le rappeler, toutes les dernières grandes réalisations en la matière (piste cyclable vers Saint-Symphorien, marquage au sol rond point Warocqué, prolongation de la piste cyclable entre la rue de la boulangerie et la rue de Bertaimont) sont des travaux poussés par le SPW.

Outre ces investissements indispensables au budget extraordinaire, il s’agit également de dégager des budgets de fonctionnement à l’ordinaire:

  • renforcer la cellule mobilité par un agent dédié uniquement au vélo
  • revenir sur la coupe budgétaire que la ville a pris à l’encontre de pro-vélo
  • soutenir le transfert modal au sein du personnel communal
  • mettre en place une communication plus efficace vers les citoyens, notamment à l’occasion de cette semaine de la mobilité (à l’instar de la ville de Gembloux qui organise plus de 12 actions à cette occasion, dont un défi pour l’administration communale, une communication dans les écoles, un découverte des chemins de l’entité, une sensibilisation aux alternatives à l’autosolisme par des mobiguides,…)

Nous reviendrons de tout façon vers vous dés le printemps 2017, pour faire le point sur le plan d’action éventuellement mis en place, son budget, son échéancier, l’état d’avancement de sa mise en œuvre, et le suivi des objectifs poursuivis.

En vous remerciant d’avance pour l’attention portée à ces demandes, je vous prie d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames, Messieurs, mes meilleures salutations.