La Ville de Mons vend avec beaucoup d'enthousiasme le projet immobilier qui verra le jour dans le quartier Fariaux

Publié le 1 août 2016
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Ce projet est pourtant loin d’être parfait.

Tout d’abord, s’il y a lieu d’urbaniser d’abord les centres villes quand la population accroît, au vu de la récente baisse de population à Mons Borinage et au vu des prévisions de l’Iweps ( qui prédit un tassement de l’évolution de la population montoise à l’horizon 2026 avec une augmentation de seulement 0,47% par rapport à 2011), l’urbanisation de l’ensemble des ZACC montoises et la création de 600 logements/an, nous parait dés lors déraisonnable voir excessif.

Au delà de cette position relative aux besoins de création de nouvelles zones d’habitats,nous regrettons également la volonté de créer ceux-ci au niveau de zones non encore urbanisées. En effet, selon nos calculs, il y après de 18 km2 bruts de terrains disponibles en zone d’habitat, il nous semble dès lors prioritaire d’envisager d’abord :

– l’occupation des hauts de commerce et des dents creuses (espace non construit entouré de parcelles bâties, bordé de murs mitoyens aveugles)
– la revalidation des logements inoccupés
– la transformation des lotissements quatre façades et la mobilisation du foncier au sein des tissus pavillonnaires existants selon le concept Bimby (Build in my Backyard).

Sur le projet lui-même ; le problème majeur est un problème de mobilité. Si nous nous réjouissons des accès à la mobilité douce prévu, nous pensons que le Ville aurait pu aller un cran plus loin, notamment en mettant en place une station cambio, voire mieux, un système de voiture partagée entre riverain (comme le système cozycar) car nous restons très inquiets quand à la circulation automobile.

En ce qui concerne le stationnement, les nouveaux parkings de 101 places annoncés comme rustine aux problème de stationnement de la rue des Pinson et de la rue Fariaux sont tout juste suffisants mais la saturation dans les rues de l’Hôpital et Valenciennoise d’une part et dans le Chemin de la Procession d’autre part, n’ont pas suffisamment été pris en compte. Les rues mentionnées subissent en effet elles aussi de vraies nuisances dues au stationnement anarchique autour d’Ambroise Paré et des Ursulinnes sans que rien n’y soit prévu…

Le Chemin de la Procession est quant à lui saturé par une circulation de transit entre Havré et Nimy qui va déjà en s’accentuant et le sera encore plus avec le nouveau quartier ainsi que les nouveaux services à la collectivité prévu.

Le second problème de grand ampleur est le risque d’inondation. Transformer des espaces vert ou de friche, qui absorbent les pluies par du macadam, aura forcement un impact important sur une zone déjà fréquemment inondée.

Les travaux prévus ( égouttage et bassin de rétention) permettront sans doute de faire face aux inondations actuelles mais pas à l’augmentation des inondations dues à la pérméabilisation de cette zone suite au lotissement, ni aux augmentation des épisodes orageux comme ceux que nous avons connus au début de l’été.

Les habitants du quartier, anciens et nouveaux risquent d’être innondés durant les prochaines années.

Enfin, l’impact des travaux sur l’ensemble de ce quartier risque bien d’être désastreux et un plan de mobilité alternative durant la durée des travaux devra être plus que sérieusement étudié.

Quand on voit les impacts qu’on les travaux chaussée du Roeulx sur ce quartier et par là sur l’ensemble de l’entrée de Mons, on a de quoi se poser de sérieuses questions….