Un plan de prévention des inondations est essentiel!

Publié le 8 juin 2016
Rédigé par 
Catherine Marneffe

Les fortes pluies qui se sont abattues sur notre Région ces deux derniers jours ont eu des conséquences importantes pour bon nombre de montois. Coulées de boues, caves inondées, routes impraticables se sont multipliées ces deux derniers jours. Dans l’urgence, il faut bien sûr aider les victimes , mais il faut également s’atteler à une politique cohérente et novatrice qui s’attaque aux vraies causes du problème.

Bien sûr, la Ville de Mons ne peut résoudre le problème seule, mais elle possède des leviers importants pour faire face aux pluies violentes de plus en plus fréquentes.

A l’heure actuelle, la politique du collège montois consiste principalement à récolter les eaux excédentaires et à les renvoyer vers le réseau d’égouttage, un sparadrap sur une jambe blessée!

Deux aspects de prévention doivent impérativement être mis en place par la Ville:

– Avoir une politique d’urbanisation parcimonieuse , chaque nouveau zoning, chaque nouveau lotissement doit être appréhendé en ce qu’il vient toujours un peu plus imperméabiliser le sol.
Chaque permis délivré doit être réfléchi en ce sens. La Ville doit encourager d’autres formes d’urbanisme ou d’architecture, d’autres techniques de construction de routes : toitures végétales, routes avec zones d’infiltration en lieu et place d’un système d’égouts et de tuyaux classiques, etc.

– Encourager un autre modèle agricole.. Développer une agriculture qui nourrit le sol et entretient son humus, replanter des haies, réhabiliter des zones humides, généraliser les bandes enherbées en bordure de cours d’eau pour limiter les coulées de boues, redévelopper des exutoires naturels de crue, des bassins d’orage naturels, etc.

Il s’agit dans cet esprit de mobiliser les outils à disposition de notre commune pour éviter certains problèmes liés aux pratiques agricoles: sur base de leur pouvoir de police administrative générale, justifiée par des motifs de sécurité et de salubrité publique, la Ville peut imposer des mesures aux agriculteurs, faire respecter la distance d’interdiction de labour de part et d’autre des voiries… Les communes ont également la possibilité de demander des subventions pour des aménagements anti-érosion . Ces moyens disponibles au niveau régional ne sont pas sollicités par la ville de Mons!

C’est dans ce sens que Catherine Marneffe interrogera le collège au prochain Conseil Communal espérant de véritables engagements de leur part.

Par ailleurs, ces phénomènes climatiques extrêmes doivent nous pousser à poser de vrais actes en matière de lutte contre le réchauffement climatique comme nous le répétons sans cesse à la majorité depuis de trop nombreuses années!

Catherine Marneffe
Conseillère communale

Charlotte de Jaer
Chef de groupe