Les textes de Monsieur Quatremer à l'expo "Ceci n'est pas l'Europe"
Monsieur le Bourgmestre en charge de la culture et du pôle muséal.
A l’heure où l’exposition « Ceci n’est pas l’Europe » était inaugurée, j’ai été assez sidérée de découvrir le texte de Monsieur Quatremer, correspondant européen à Libération, justement au sujet de ses textes pour cette exposition.
Celui-ci fait état d’une quasi censure de ses textes commandés dans le cadre de cette exposition.
On peut par exemple y lire :
Je vous le dis tout net: une expérience que je ne suis pas prêt de renouveler, car, pour la première fois de ma longue vie de journaliste, j’ai dû batailler contre des tentatives hallucinantes de censure de la part de la direction du musée. En y repensant, j’en reste encore sidéré.
« Quelques exemples? Pour le musée, je ne pouvais pas écrire que la Grèce avait «menti» sur son chiffre de déficit (mais a «masqué la réalité»), que l’Europe était «la région la plus calme et la plus prospère au monde», que «toutes les enquêtes d’opinion montrent que les citoyens se méfient encore plus de leur État que de l’Union» ou encore «les pères fondateurs de l’Europe rêvaient de reconstruire une certaine Europe d’avant la Première Guerre mondiale, celle de Stefan Zweig, où plusieurs langues, religions, cultures, peuples cohabitaient sur un même territoire, une Europe que les nazis ont anéantie, tout aussi sûrement que le principe des nationalités».
Il semblerait par ailleurs que les textes initialement prévus dans l’exposition sont finalement uniquement dans le catalogue et sous le titre de « billet d’humeur » et non de « billet ».
Monsieur le Bourgmestre,
Est-il fréquent que les direction de musées censurent ou influencent les écrits des journalistes et auteurs ? Est-ce une pratique courante que nos musées interviennent sur le contenu rédactionnel d’un exposition ?
Quel est votre opinion sur cette intervention précise qui en plus de bafouer la liberté de la presse donne donne une très mauvaise image à notre Ville, et je sais que ça vous tient à coeur?
D’avance je vous remercie.