Monsieur le Bourgmestre,

La mairie de Paris a lancé un nouveau défi aux parisiens : végétaliser leur Ville. En quelques clics, il suffit de faire une proposition de lieu et de végétalisation en ligne, pour obtenir son « permis ».
Il permet d’identifier un lieu du choix du coitoyen ou d’un groupement qui propose de s’occuper de ce « petit bout de jardin ».

Délivrée par la Ville de Paris, sous un délai d’un mois, cette autorisation d’occupation du domaine public à titre gratuit portera sur une durée de 3 ans renouvelable tacitement.
Elle doit faciliter les démarches des Parisiens, pour les inciter  à devenir les « jardiniers de l’espace public parisien » et à végétaliser la capitale sous diverses formes : arbres fruitiers, murs, jardinières mobiles, etc. La Ville de Paris leur fournira un kit de plantation comprenant de la terre végétale ainsi que des graines.

En retour, les « citoyens-jardiniers » signeront une Charte de végétalisation, qui les engagera à utiliser des plantes locales et mellifères favorisant la biodiversité de Paris, à ne pas recourir à des pesticides et à veiller à l’esthétique et à l’entretien de leurs plantes et supports.

Ce n’est évidemment qu’un (très chouette) exemple de ce qu’une commune peut faire pour permettre non seulement d’augmenter la végétalisation de sa Ville ( dont les bienfaits multiples ne sont plus à prouver) mais aussi de permettre aux citoyens de s’occuper directement de leur Ville sans forcement faire partie d’une asbl ou vià des services communaux.

Monsieur le Bourgmestre, la Ville de Mons ne pourrait-elle pas elle aussi se lancer dans l’aventure? Voici une façon peu couteuse d’améliorer le cadre de vie des montois. Par ailleurs, à l’heure où l’interdiction du roundup arrive, il serait encore plus bénéfique pour la ville que des espaces tels, les pieds des arbres, les bacs le long des casse vitesse soient entretenus par les citoyens?

La mise en place des incroyables comestibles au départ des maisons de quartiers rencontrent un succès mitigé. Ne pensez-vous pas qu’en lançant un projet d’ampleur , accessible à tous, sans devoir participer à des réunions, permettrait de rencontrer un plus large succès?

Par ailleurs, en discutant de ceci avec des habitants de la rue André Masquelier, j’ai été choquée de voir le courrier qui leur avait été adressé par la Ville pour quelques pissenlits qui poussaient sur leur « trottoir » en gravat.

La priorité de la Ville ne doit-elle pas être de lutter contre les déchets qui sont jettés sur nos trottoirs plutôt que pour un peu de végétation qui pousserait entre les graviers qui servent de trottoirs dans certaines de nos rues?

Par ailleurs, avant d’envoyer un courrier de menace d’amende administrative, ne faut il pas dialoguer avec les citoyens?

Le permis de végétaliser pourrait d’ailleurs être proposédans les rues où la végétation pousse.

D’avance je vous remercie