En mars 2014, nous vous interpellions au sujet du projet immobilier « I love Mons » et d’un problème de conformité de couleur de brique. Alors qu’un permis avait été accordé et qu’une décision de justice l’avait confirmé, un conflit avait été éclaté entre le promoteur et le fonctionnaire délégué qui jugeait cette brique trop noire et menaçait la poursuite des travaux. Un accord tripartite avait alors été signé entre la ville, le promoteur et le fonctionnaire délégué, sans l’avis ni des architectes, ni des propriétaires des appartements, acceptant le sacrifice architectural des bâtiments par la mise en peinture blanche de certains murs et l’application de bandeaux décoratifs.

A l’époque, peu avant les élections régionales, vous aviez préféré ne pas vous mêler de ce problème et vous nous aviez renvoyé vers le ministre de l’aménagement du territoire, qui était à l’époque de notre couleur politique. Malgré nos négociations en coulisse, celui-ci n’eut malheureusement pas le temps de clôturer ce dossier avant le changement de majorité et le litige resta en l’état. Le promoteur a maintenant été mis en demeure de se plier à l’accord, au grand désespoir des architectes et de tous les amateurs d’architectures d’auteurs. Une pétition a cependant été signée par plus de 2000 personnes et un rassemblement silencieux est prévu le 26 septembre. Que comptez-vous répondre à ces architectes qui vous interpellent, à ces citoyens qui s’indignent face ? Allez vous rester sans rien faire quand le petit monde de l’architecture a les yeux braqué sur la capitale culturelle où les projets qu’elle a sélectionnés par concours, sont flingués par des décisions administratives arbitraires ?

En vous remerciant d’avance pour les réponses que vous apporterez à ces interrogations, je vous prie d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames, Messieurs, mes meilleures salutations.