Bref. J'ai voulu acheter un cd.

Publié le 12 juin 2015
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Il était une fois, il n’y a pas si longtemps, dans notre chère belle grande ville, un disquaire indépendant chez qui on pouvait aller acheter cd, vinyle et places de concert.

Il a fermé, il y a quelques années déjà, laissant place à deux grandes enseignes qui pouvaient casser les prix.

Puis la majorité a trouvé que pour redonner vie au commerce montois, il fallait une très très grande enseigne qui allaient attirer du monde et faire revivre le commerce montois.

La très très grande enseigne s’est installée, elle vendait des cd, des frigos, des cuits vapeurs, etc.

Les grandes enseignes qui paraissaient désormais moyennes face à la très très grande enseigne ont fermé (celles qui vendaient des frigo et des cuits vapeurs aussi notez).

Il y a quelques semaines, la très très grande enseigne a annoncé qu’elle fermait. Aujourd’hui c’est chose faite.

Ce soir, IAM passe sur la place, franchement, ça le fait non ? Par contre si vous comptez acheter un de leur album, passez votre chemin et prenez votre voiture !

Le monde du disque est en mutation depuis près de 25 ans, la montée des applications de streaming ( qui soit y en passant ne rémunère pas encore assez les artistes) renforce cela. Il n’empêche, depuis deux ou trois ans, les ventes de disques se sont stabilisées. Je ne connais d’ailleurs aucune ville belge, même de taille plus petite, où il est impossible d’acheter un cd ou un vinyl (le vinyl a la côte pour le moment) !

Ce résultat est celui d’un modèle économique qui part de la réalité des grandes enseignes au lieu des attentes des citoyens.

Notre Ville se trouve face à un bel enjeu. Elle vient de recevoir de l’Europe de quoi financer des maternités commerciales pour permettre à des commerces de se lancer. Il faudra impérativement que le choix de ceux-ci, hormis bien sûr la qualité de leurs produits, répondent aux demandes des habitants de Mons. J’espère qu’il y aura dans ceux-ci un disquaire et un poissonnier.

J’espère surtout que notre Ville ne va pas céder une nouvelle fois à l’utopie des grandes enseignes, sauveuses du piétonnier en faisant venir Primark qui risque juste de faire ce que Saturne devenu Médiamarkt a fait !

Bref. J’ai voulu acheter un cd.