Interpellation sur le stationnement sauvage

Publié le 9 novembre 2014
Rédigé par 
Catherine Marneffe

Demande d’interpellation lors du conseil du 17 novembre 2014 sur le stationnement sauvage

Comme le groupe Ecolo l’a déjà évoqué à plusieurs reprises lors de cette législature la question du stationnement dans le centre-ville et à proximité, est d’une haute importance par rapport aux questions du vivre-ensemble et de revitalisation commerciale que par rapport aux questions de multi-modalité ou de mobilité scolaire.

Pour prendre en compte l’ensemble de ces problématiques, les leviers à activer restent la tarification progressive et la durée limitée en fonction de la proximité du centre-ville. Ces principes doivent cependant s’appuyer sur une planification globale, rigoureuse et cohérente des zones de stationnement y compris zones de livraison, zones bleues, zones riverains et emplacements PMR, et ce, sans tomber dans des réponses individualisées au gré des demandes particulières.

Ceci étant dit, la question qui nous préoccuper aujourd’hui est celle du stationnement sauvage.

Que ce soit,rue de Nimy, Avenue Maistriaux, Rue des Clers, rue d’Enghien, rue des Gailliers, rue des Compagnons, le long de la Grande Voirie (chacun y ajoutera les exemples qu’il connait), nous constatons une réelle impunité des stationnements sur les trottoirs, les pistes cyclables, les emplacements PMR, les zones de livraison ou encore en double file. De telle manière, qu’il est moins risqué financièrement de se stationner de manière sauvage que sur un emplacement payant sans payer.

Au delà de la polémique sur le recouvrement des amendes administratives, il faut reconnaître que cette politique de deux poids, deux mesures, nuit à l’objectif de mobilité fixé par la tarification progressive et pénalise le trafic, les piétons, les usagers faibles et les cyclistes.

Face à ce constat, pouvez-vous nous exposer la stratégie mise en place ?

Envisagez-vous de poursuivre une stratégie préventive par la mise en place de mobilier urbain dissuasif ? Ou de déployer avec les agents sanctionnateurs des politiques informatives puis répressive en cas de récidive avec enlèvement des véhicules qui pénaliseraient les autres véhicules ? Pouvez vous nous fournir des statistiques sur les enlèvements de véhicules par rapport aux véhicules ne s’étant pas acquitter de taxes de stationnement ?

Enfin, pouvez vous nous donner un agenda par rapport aux très attendus plan de stationnement et plan communal de mobilité au sujet duquel il nous paraitrait pertinent de clarifier avec le SPW la démarche à entreprendre ?

Veuillez agréer, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames, Messieurs, mes meilleures salutations.

Catherine Marneffe

 

L’échange pendant le conseil

Mme Catherine MARNEFFE, Conseillère: Donc, comme le groupe Ecolo l’a déjà évoqué à plusieurs reprises dans ce Conseil mais également lors de cette législature. La question du stationnement dans le Centre-Ville et à proximité est d’une haute importance par rapport aux questions du vivre-ensemble, de revitalisation commerciale ainsi que par rapport aux questions de multi-modalité et de mobilité scolaire. Pour prendre en compte l’ensemble de cette problématique, les leviers à activer restent la tarification progressive et la durée limitée en fonction de la proximité du Centre-Ville. Ces principes doivent cependant s’appuyer sur une planification globale, rigoureuse et cohérente des zones de stationnement y compris zones de livraison, zones bleues, zones riverains et emplacements avec PMR et ce, sans tomber dans des réponses individualisées au gré des demandes particulières. Ceci étant dit, la question qui nous préoccupe aujourd’hui est celle du stationnement sauvage. Que ce soit, rue de Nimy, avenue Maistriau, rue des Clercs, rue d’Enghien, rue des Gailliers, rue des Compagnons, le long de la Grande Voirie (chacun y ajoutera les exemples qu’il connaît), nous constatons une réelle impunité des stationnements sur les trottoirs, les pistes cyclables, les emplacements PMR, les zones de livraison ou encore en double file. De telle manière, qu’il est moins risqué financièrement de se stationner de manière sauvage que sur un emplacement payant sans payer. Au-delà de la polémique sur le recouvrement des amendes administratives, il faut reconnaître que cette politique de deux poids, deux mesures, nuit à l’objectif de mobilité fixé par la tarification progressive et pénalise le trafic, les piétons, les usagers faibles et les cyclistes. Face à ce constat, pouvez-vous nous exposer la stratégie mise en place ? Envisagezvous de poursuivre une stratégie prévente par la mise en place de mobilier urbain dissuasif ? Ou de déployer avec les agents sanctionnateurs des politiques informatives plus répressive en cas de récidive avec enlèvement des véhicules qui pénaliseraient les autres véhicules ? Pouvez-vous nous fournir des statistiques sur les enlèvements de véhicules par rapport aux véhicules ne s’étant pas acquitter de taxes de stationnement ? Enfin, pouvez-vous nous donner un agenda par rapport au très attendu plan de stationnement et plan communal de mobilité au sujet duquel il nous paraîtrait pertinent de clarifier avec le SPW la démarche à entreprendre ? Je vous remercie.

M. Elio DI RUPO, Bourgmestre: Merci infiniment. Quelques éléments de réponse qui sont complémentaires à ce dont on a parlé tout à l’heure. Oui, dans toute la mesure du possible, vous le voyez, la Ville de Mons installe du mobilier urbain adapté pour limiter le stationnement sauvage et d’une manière générale, je partage votre opinion sur le fait qu’il faut être rigoureux à cet égard. On a mis – vous avez vu – des barrières range-vélos à la rue de Nimy, on pose des potelets, rue de la Clef, des Capucins, des Fripiers notamment, donc, il y a un grand effort, alors, pour ce qui concerne la politique dite répressive, on partage votre sentiment par rapport à l’encombrement notamment des pistes cyclables par des stationnements sauvages et une attitude désinvolte voire incivique parfois. Les espaces de livraison ne sont pas toujours respectés et les emplacements pour les personnes à mobilité réduite, à cet égard, vous devez savoir – et je le rappellerai au Chef de Zone – que je demande que l’on enlève avec un camion grue, qu’on enlève la voiture, donc, quand quelqu’un se stationne sur un emplacement réservé aux personnes à mobilité réduite, mon instruction, c’est de faire en sorte qu’on enlève la voiture parce que c’est insupportable, c’est totalement inacceptable, donc, il y a déjà d’une manière générale, il y a parfois n’importe quoi mais dès que la voiture gêne d’une manière dangereuse l’écoulement de la circulation ou les cyclistes, il y a de quoi agir mais quand c’est sur les emplacement PMR, je trouve que c’est encore plus grave. En matière de verbalisation dans l’intramuros, nous adoptons une politique qui est sévère, croyez-moi. A ce titre, la zone de Police engage quotidiennement trois agents de Police. Statistiquement, nous avons plus de 1.700 constats policiers qui sont comptabilisés depuis le début de l’année 2014. Pour le moment, les contrôleurs civils ne peuvent pas verbaliser mais il y a une réflexion à la Ville en cours pour voir un peu si tous les types d’infraction ne peuvent pas être verbalisés par les agents communaux, là, il faudrait voir si alors, les infractions de roulage peuvent être prises dans les sanctions administratives communales, nous y travaillons. Je rajoute que le Conseiller en mobilité, notre Conseiller est en contact avec la Région wallonne. D’une manière générale, il y a une réunion d’ailleurs en décembre du Comité de pilotage de ce plan. Monsieur l’Echevin vous voulez rajouter quelque chose.

M. Pascal LAFOSSE, Echevin : Non. Je pense que vous avez été complet. M. Elio DI RUPO, Bourgmestre: Merci beaucoup. Je vous en prie, pour la réplique.

Mme Catherine MARNEFFE, Conseillère: Je ne pense avoir entendu de réponse par rapport à tout ce qui est plan communal de mobilité ?

M. Elio DI RUPO, Bourgmestre: On y travaille. Oui, je t’en prie.

M. Pascal LAFOSSE, Echevin : En ce qui concerne le plan communal de mobilité, c’est une question récurrente, donc, comme M. le Bourgmestre l’a signalé, le Conseiller en mobilité, donc, à pris contact avec la Région wallonne, dans le courant du mois de décembre, il va y avoir une réunion qui sera composé d’un comité de pilotage pour ce plan-là. Il va y avoir un bureau d’études qui va être désigné, on va faire le diagnostic de ce qu’il y a, les solutions qu’on peut apporter et ensuite, on reviendra vers vous si vous posez encore la question mais j’imagine que vous allez encore la poser et donc, en ce qui concerne la durée, je pense qu’il faudra attendre fin 2016. Ils nous ont dit qu’il fallait deux années pour mener à bien ce dossier.

M. Elio DI RUPO, Bourgmestre: Oui.

Mme Catherine MARNEFFE, Conseillère : Par rapport au stationnement sauvage, j’espère qu’effectivement, cette stratégie paiera parce que je trouve dans le cadre de Mons 2015, des voitures qui sont garées sur le parvis de Saint-Elisabeth, sous la nouvelle œuvre d’art, cela ferait particulièrement mauvais effet, il y a d’autre endroits où c’est également le cas et par rapport évidemment à tous les autres usagers, je pense qu’il est grand temps que des mesures soient prises. Je pense également que ce sera important d’avoir un petit rappel aussi au niveau des services de Police que quand ils sont en intervention évidemment, je peux comprendre qu’ils puissent être garé de façon la plus urgente possible mais il arrive aussi de voir un policier qui va dans un magasin pendant sa pause et le véhicule de police qui est garé sur le trottoir, je trouve qu’en termes exemplatifs, il y a quand même mieux et ce sont des choses qu’on peut constater de façon récurrente. Par rapport au plan communal de mobilité, je suis contente d’entendre enfin quelque chose qui signifie qu’il y a un avancement, donc, effectivement, il y a diagnostic à réaliser et je pense que c’était l’étape préliminaire qui était à mettre en place avant de réaliser ce plan communal, ce diagnostic, il aurait quand même pu commencer dès le début de la législature, j’étais déjà intervenue sur le plan communal de mobilité début 2013, je pense qu’on aurait pu gagner 1 an 1/2 , donc, bon, si les choses avancent, c’est une bonne chose et on verra à l’autopsie, fin 2016 alors.