Interpellation concernant le stationnement et la place réservée aux piétons et PMR

Publié le 17 juin 2014
Rédigé par 
Catherine Marneffe

Concerne: Demande d’interpellation concernant le stationnement et la place réservée aux piétons et PMR

Bien que nous soyons toujours dans l’attente d’un Plan Communal de Mobilité qui permettra de guider les aménagements routiers montois, les renouvellements de voiries, les règlementations concernant le stationnement et les projets de parking, s’accumulent et se multiplient sans réelle cohérence et parfois à la limite des prescriptions du code le la rue.

Mais ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que, dans l’arbitrage des conflits d’usage de l’espace public, l’arbitrage va la plupart du temps dans le sens de l’éviction des usagers faibles aux profits des plus forts. Nous avons déjà parlé des bandes cyclables oubliées dans la réfection de rues pavées du centre ville, de la suppression pure et simple d’un trottoir rue Grand Trou Oudart, de la nécessité d’exiger un expert en mobilité dans la réalisation du projet de parking rue des Capucins mais les exemples ne se limitent pas là.

Trois exemples sont éclairants en la matière : Chemin de la Procession, Chemin de la Vallière et Rue Grande à Maisières. Le stationnement sur ces voiries fortement fréquentées, a été rendu possible sur les trottoirs, certes large mais dont la largeur est ainsi réduite à moins de 1m50. Si une réduction ponctuelle à 1m20 est autorisée par la loi, celle-ci est malheureusement la règle à ces endroits, rendant leur usage très difficile voire impossible pour les PMR. Ces pratiques, héritées parfois de situations de fait légalisées, ne peuvent pas devenir la règle même si les places de stationnement manquent.

Dans ces situations, supprimer le stationnement sur voirie est une action phare peu populaire mais nécessaire pour les voies extrêmement convoitées. Proche des centres urbains et des pôles générateurs de déplacements de mode doux, la voirie doit être dédiée en priorité aux déplacements (trottoirs, couloir bus, aménagement cyclable,…) ou aux activités humaines de proximité (rencontre, stationnement de vélos) qui ne peuvent pas être localisées ailleurs. On doit donc rechercher soit la suppression de ces places, soit leur transfert (en particulier pour les résidents avec création de zones bleus), par exemple sur un espace proche, qu’il soit public ou privé. Cela nécessite le cas échéant d’y consacrer le temps (par une politique foncière) et les moyens nécessaires. C’est ce que montrent beaucoup de villes, notamment petites et moyennes, de Hollande, de Suisse ou d’Allemagne.

Sur base de ce constat, quelle sera votre position à long terme sur l’aménagement des ces voiries et sur les situations de fait de stationnement sur les trottoirs ? Quelle sera, par ailleurs, votre politique à long terme pour favoriser les modes doux et renverser les proportions des différents modes de transports ?

En vous remerciant d’avance pour les réponses que vous apporterez à ces interrogations, je vous prie d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames, Messieurs membres du collège mes meilleures salutations.

Catherine Marneffe
Conseillère communale Ecolo